Visite de l'usine Metrie à Lostice en Moravie

Il n'existe que 5 usines au monde, dont celle où nous sommes, à fabriquer en nombre des mètres pliants en bois de qualité. Il existe d'autres unités de production moins importantes. Ici, témoignent nos guides, on est dans la cours des grands. Nous n'avons pas idée du nombre de mètres fait par les autres usines et même si des usines peuvent faire beaucoup de mètres de mauvaise qualité et encore des mètres en plastique ou à ruban...


Cette usine exporte 97% de sa production. Cela représente 25 millions de mètres de longueur 1, 2 m en standard et 3 mètres ou 5, 10 et 15 lattes de 242 mm... Le slimboy est acheté principalement en Scandinavie où le consommateur sait quel est le prix de la qualité. Avec 140 employées, le féminin l'emporte ici sur le masculin, l'usine fait le tour de la terre, soit, 25 millions de mètres, si on fait une estimation cela ferait 50 000 km... J'aurais aimé poser la question pour préciser si la production est en mètres objets ou en mètres unités de longueur. 


Cette usine, sous nos yeux, produit de a à z les mètres à partir de matières premières, feuillards, et avivés de bois. On fait des mètres standards en hêtre mais aussi en bouleau et orme???(habr) Il est question de reprendre l'activité de sciage qui est aujourd'hui sous traité. On parle d'acheter des sections plus importantes et de procéder au débit des avivés de 30 cm tels qu'ils sont aujourd'hui livrés. Pour réaliser ce projet, l'équipe étudie l'implantation du bâtiment, le choix des machines...


Nous ne faisons la visite avec certaines impasses et sautons au dessus des ateliers d'emboutissage. J'ai entendu la petite musique des presses emboutisseuses. Je les imagine petites machines. J'ai vu par une porte ouverte une couronne de feuillard, j'ai également une photo des déchets, et dans ma poche 3 charnières pivot et un about métallique prêt à mordre l'extrémité du mètre. 


A partir des avivés usinés dans la plus grosse machine de l'usine, 4 faces nettes dans une épaisseur voulue ( ça ressemble à du 300x80x20mm... on fabrique les lattes de 2,3 mm pour le slim boy et 3,1 mm pour le perfect qui est le produit phare... Je me demande bien comment sont refendus les avivés. J'imagine une myriade de lames de scie circulaires et je pense au volume des sciures. Une seconde étape consiste à casser les angles, on nous fait apprécier la sensation au bout du doigt. Une troisième étape fait embaumer l'atelier de l'odeur de peinture... une quatrième à imprimer (pour cette étape le support doit être absolument propre et mille précautions sont prises; les mains ne doivent pas être grasses, sales ni même moites...). Les machines d'imprimerie des graduations sont au nombre de trois et l'une d'entre elles est l'objet de soins particuliers par les mécaniciens, une cinquième étape pour appliquer une lasure écologique (c'est marqué en grand dans l'atelier) résistante aux UV, mais pas à l'immersion... viennent les étapes d'usinage pour insérer les accessoires d'assemblage, fraisage, perçage, retouches de peinture à l'endroit où le bois a été mis à nu, mise en place des accessoires métallique ou plastiques et sertissage, approvisionnement de la machine avec les règles numérotées dans l'ordre, montage. Cette étape est faite comme beaucoup par une machine équipée de pinces et vérins divers, retourneurs et placeurs de latte pour obtenir un recouvrement, pressage des accessoires sur les lattes, boite à déchets (comme j'aurais aimé me servir dans la boite à déchets, mais tout est emporté vers une petite unité de broyage et compressage en briques destinées au chauffage, encore des étapes nettoyage du surplus de graisse, aboutage des mètres quand ils sont repliés. Je n'ai pas vu comment ils étaient repliés, à la main; fastidieux, à la machine; pneumatiquement vertigineux, peinture blanche ou rouge appliquée au rouleau sur l'extrémité arrondie du mètre, rangement des objets, mise en boite, expédition. Il y avait dans les ateliers un séchoir, et je ne sais pas s'il était après peinture de fond ou lasure protectrice. Il y avait aussi un atelier de peinture pour appliquer les marquages publicitaires. 


Entre les machines circulent sur leurs roulettes silencieuses, les charriots rouges, bleus, noires, blancs, jaunes, propres ou tachés de peinture, selon l'étape à laquelle ils sont dédiés et les lieux dans lesquels ils circulent. Certains ont les bords protégés de ruban adhésif de masquage. Les charriots transportent des baguettes sur deux faces environ 70 cm par 50 cm de haut et 250 mm d'épais. Je n'ai pas compté mais ça nous ferait 14 ou 15 milles baguettes par charriot. Les machines prennent assez peu de place comparées aux aires de stationnement des charriots. A l'étape d'assemblage les différentes parties sont amenées aux machine dans des boites en bois dont les piles de baguettes sont espacées; Chaque boite porte le nombre qui est marqué sur la face qui doit probablement être mise au dessus...

La machine et les différents rack à approvisionner portent ces nombres; 10, 30, 50... jusqu'à 190.